Parlons couleurs
Les définitions de la couleur sont bien souvent diverses et variées. La plus courante : ce qui permet de différencier deux objets de formes et de structures identiques. Néanmoins, chez les physiciens, la couleur représente une longueur d’ondes. Quant aux sociologues, c’est un vaste champ d’études.
Les couleurs en communication
Pour les marketeurs, les couleurs représentent l’opinion que se forge un client d’autant que la couleur peut influencer de 60 à 90% le jugement d’un consommateur par rapport à un produit, par exemple. Vous l’aurez compris, en matière de communication, la couleur n’est pas un élément à négliger.
Heinz nous l’a démontré, en 2000, en augmentant ses ventes de 23 millions de dollars, simplement en proposant une édition limitée d’un ketchup vert plutôt que rouge. Plus récemment, Apple a fait progresser ses bénéfices de 44 millions de dollars à 142 millions en trois mois, simplement en lançant des ordinateurs à la coque colorée.
Par ailleurs, toutes les couleurs ont un sens propre, toutes ont un impact déterminé sur notre cerveau.
Pour cette raison, le bleu est la couleur utilisée à 53% pour les logos. En effet, le bleu véhicule des sentiments de sécurité, de calme, d’honnêteté, de force, de générosité et de confiance. C’est sans doute pour cette raison que le bleu est la couleur préférée de 42% de la population.
La couleur est la première chose que l’on remarque dans un logo, même lorsque celle-ci n’est pas l’élément le plus impactant. Comprendre la psychologie des couleurs en marketing, c’est maîtriser un outil qui peut être utilisé pour optimiser l’identité visuelle de la marque, attirer l’attention des clients et améliorer l’expérience utilisateur. Un élément à considérer est notamment le contraste des couleurs. Imaginez que vous mettiez une inscription à une newsletter de couleur claire sur un fond blanc. Votre taux de conversion deviendra pratiquement nul.
Néanmoins, les contrastes doivent être utilisés avec précautions. En effet, les daltoniens y sont sensibles. Pour vérifier vos choix de couleurs et de contrastes, il existe plusieurs outils en ligne, comme Colour Contrast Check ou Color Vision. Ces précautions ne doivent pas être prises à la légère puisque le daltonisme touche près d’un homme sur dix.
Toujours pas convaincu par l’impact psychologique des couleurs ? Prenons l’exemple du jaune.
Le jaune, une couleur ambivalente
Le jaune a longtemps été associé à la réussite (or, pièces…), la richesse, la prospérité. Bref, des éléments plutôt positifs. Par ailleurs, le jaune était la couleur « phare » de l’Antiquité gréco-romaine. A cette époque, le jaune été revêtu par les Romaines lors des cérémonies et des mariages.
Cependant, le jaune est également une couleur instable. Au fil des siècles, la couleur a rapidement été déchue ; notamment au Moyen Age, où le jaune perd de sa splendeur et devient la couleur symbolique de la traîtrise, de l’infamie. Le jaune va d’ailleurs poursuivre son chemin de couleur « excluante » avec la rouelle.
Il reprend néanmoins des couleurs depuis les années 2000. En effet, il devient synonyme de leader avec le maillot jaune au cyclisme, d’assurance avec le gilet de haute sécurité.
Néanmoins, à cause du poids de l’histoire, le jaune reste une couleur peu plébiscitée avec seulement 3% de la population qui l’apprécie.
Pour résumer
Ces constats prouvent l’importance qu’ont les couleurs dans nos perceptions individuelles et collectives. La couleur est la composante que l’on assimile le mieux et que l’on se remémore aisément, et ce, avant les formes et les mots. A titre d’exemple, la plupart des consommateurs savent que le logo de la firme Coca-Cola est rouge et blanc, alors que, très peu connaissent sa signature : « Taste the feeling ».